• Accueil
  • /
  • Investissements record et croissance modérée
data_art_4134596.jpg
Copyright: Germanier Nathalie

Investissements record et croissance modérée

Budget 2017 et planification pluriannuelle 2017-2020

Le budget 2017 prévoit un excédent de revenus de 0,2 million de francs pour des charges à hauteur de 3,4 milliards. Les investissements se montent à 609 millions de francs, un niveau jamais encore atteint. Ce budget a pu être équilibré grâce notamment aux résultats de l'examen des tâches et des structures (ETS 2) dont les premières mesures seront mises en oeuvre en 2017. Le budget 2017 ne sera pas affecté par l'amortissement des découverts 2013 et 2014, car le solde devrait être intégralement amorti sur l'exercice 2016. L'exigence du frein aux dépenses est ainsi respectée. La planification intégrée pluriannuelle prévoit une stabilité pour 2018, puis une croissance modérée en 2019 et 2020.

Priorités gouvernementales

Lors de l'élaboration du budget 2017, le Conseil d'Etat a alloué les ressources disponibles de manière ciblée après avoir défini ses priorités. Au chapitre des investissements, les bâtiments scolaires, les routes, la correction des cours d'eau et les améliorations structurelles dans le domaine de l'agriculture bénéficient d'une allocation spécifique de moyens financiers. Au niveau des charges de fonctionnement, la santé, l'entretien des routes et celui des cours d'eau, ainsi que les fusions des communes sont plus fortement soutenus. L'attribution de ces moyens ciblés permet de régler des arriérés, de couvrir des besoins prioritaires et de répondre à des obligations légales.

Au chapitre des revenus, la hausse de la péréquation financière intercantonale et de celle des revenus des participations permanentes, notamment consécutive à la restructuration du capital de la Banque cantonale du Valais, sont les éléments réjouissants de cet exercice comptable.

Mesures d'économie

Les différentes mesures d'économie liées au décret concernant l'application des dispositions sur le frein aux dépenses et à l'endettement dans le cadre du budget 2015 s'étendent jusqu'en 2017. Il s'agit notamment du report de la dernière tranche de déduction fiscale pour les primes de caisses-maladie ou du financement préhospitalier. D'autre part, les mesures de la compétence du Conseil d'Etat résultant de l'examen des tâches et des structures ont été prises en compte pour un montant de 32,5 millions de francs. Les mesures de la compétence du Grand Conseil seront quant à elles discutées en session de novembre pour être mises en oeuvre à partir de 2018.

Un niveau d'investissement jamais atteint

Les investissements bruts sont budgétés à un niveau jamais égalé par le passé avec un montant de 609 millions. A titre de comparaison, ils s'élevaient à 507 mios en 2015, à 518 mios en 2014 et à 520 millions en 2013. Le volume brut le plus élevé de ces dix dernières années a été réalisé en 2010 avec 552 mios d'investissements. Le montant prévu au budget 2017 dépasse ce chiffre de plus de 50 millions.

Ces investissements sont constitués d'investissements propres, de prêts et de participations aux investissements de tiers.

Dans les investissements propres, constitués essentiellement de routes, la priorité a été mise sur les routes cantonales pour 2017.

Pour les participations aux investissements de tiers, une augmentation est prévue avec un accent particulier sur les améliorations structurelles dans l'agriculture, ainsi que sur les projets communaux qui concernent principalement les bâtiments scolaires et les corrections de cours d'eau. Au brut, les participations aux investissements communaux sont prévues à 82 millions au budget 2017. En y ajoutant les projets bourgeoisiaux, essentiellement dans le domaine des forêts, ce sont 98 millions qui pourront être versés aux communes municipales et bourgeoisiales en 2017.

Compte tenu des recettes, il reste au canton à financer un montant net de 220 millions d'investissement. Ce montant doit être couvert par la marge d'autofinancement pour respecter le frein à l'endettement, ce qui est le cas au budget 2017 avec une marge d'autofinancement de 221 millions.

Planification intégrée pluriannuelle

Sur demande du Grand Conseil, la planification intégrée pluriannuelle est dorénavant agendée au Parlement en même temps que le budget à la session de novembre. Il s'agit d'un acte gouvernemental qui est présenté au Grand Conseil pour prise de connaissance. La planification intégrée pluriannuelle prévoit une stabilité pour 2018, puis une croissance modérée en 2019 et 2020. Elle est toutefois conditionnée par l'adoption par le Grand Conseil des mesures proposées par le Conseil d'Etat dans le cadre de l'examen des tâches et des structures. Ces mesures permettront de mieux faire face aux défis que représentent notamment la Troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III) ou la péréquation intercantonale.